Suite à ma décision d’alléger mon sac au maximum, il fallait que je puisse me documenter afin de savoir si je pouvais poursuivre sur mon premier choix d’itinéraire, à savoir la Voie du Piémont pyrénéen, ou si je devais envisager une autre option et, en l’occurrence, suivre la Voie de Arles (la Via Tolosana) pour rejoindre Oloron-Sainte-Marie via Toulouse. Pas de chance, les librairies susceptibles de me fournir cette documentation, n’ouvrent pas avant 10hr00 ! Il me faut donc prendre mon mal en patience. J’en ai profitez pour réorganiser sérieusement mon sac et éliminer tout ce que je n’avais pas encore utilisé depuis mon départ. Cela m’a fait une belle économie de poids. Contrepartie à ce soulagement, il me faut absolument être sûr de trouver de l’hébergement pèlerin sur mon itinéraire sous peine de ne pas arriver au bout à cause du coût des autres hébergements.
Hélas, les guides que j’ai pu consulter ne m’ont pas apporté cette garantie pour la voie que j’avais choisie initialement. C’est donc le cœur un peu gros que je me retourne vers la seconde option qui est de poursuivre par la Via Tolosana.
Il est donc quasi midi quand je quitte Lucie, mon hôtesse d’un jour. Son compagnon, Jacques est déjà parti travailler depuis près de six heures ! En leur compagnie j’ai à nouveau passé une très agréable soirée, de celles où le temps passe sans même que nous nous en rendions compte. Ils sont aussi pour moi la preuve qu’il n’y a pas que les plus vieux qui savent accueillir.
Pour sortir de Montpellier j’ai pris le tram. Dans cette ville, il y a quatre lignes de trams. Chacune est dédié à un des quatre éléments et la couleur des rames y fait référence. J’ai quitté Montpellier par la ligne bleue, celle de l’air.
Puis, après une grosse demi-heure de marche, alors que je sortais de Grabels, je me suis trouvé au bord de l’eau à un endroit tellement sympathique et bien aménagé, que je m’y suis … non, pas baigné, les baignades y sont d’ailleurs interdites … mais installé pour piqueniquer. J’y ai passé certainement trois-quarts d’heures tellement je m’y sentais bien.
Mais ce n’est pas cet endroit idyllique qui était mon objectif du jour, même si celui-ci n’était guère ambitieux. Je voulais juste me rendre à Montarnaud dont j’étais séparé par un grand vide de quelques dix bons kilomètres encore. Bien que mon sac soit plus léger, ces kilomètres n’en furent pas moins interminables malgré la variété de paysages qui annonce les premières difficultés à venir. Et c’est bien fourbu que je suis finalement arrivé à destination.
Demain ce sera une étape de plus ou moins dix-huit kilomètres qui débutera par une montée qui devrait me faire passer non loin du château dont vous avez pu voir la photo.
Avant de terminer mon compte-rendu, je voudrais remercier mon ami Henri sans lequel vous ne l’auriez pas eu ce soir. Ici pas de wifi opérationnel, il m’a donc expliqué comment réussir à partager la connexion de mon téléphone avec mon PC ! Sur ce je vous souhaite une excellente soirée. Et pour ceux et celles qui ne l’auraient pas déjà fait, n’oubliez pas de soutenir l’action pour laquelle je marche.
37Jennifer RelaisPourlaVie et 36 autres personnes
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